Voyage au bout de Manu

J’ai toujours défendu l’idée selon laquelle le téléchargement tuerait la culture, c’était naturel presque instinctif. Jusqu’au jour où j’ai entendu Manu Chao sur le plateau de Taratata.

C’est frustrant quand votre idole s’engage sur des voies que vous haïssez. J’imagine que c’est un peu la même sensation que ressentirent les partisans de Céline lorsqu’il afficha son antisémitisme.  Toute proportion gardée, évidemment.
J’étais sûr qu’il se trompait. J’en suis toujours persuadé. Pourtant les arguments sont forts, puissants et percutants.
« L’industrie du disque qui pleure chaque fois qu’elle le peut se porte bien, même mieux que jamais, elle s’est juste reconvertie et a abandonné les artistes »
Soit Manu, tu dis vrai. Mais comment vivraient les musiciens dans la gratuité? L’art serait relégué au rang de hobby. Vous me direz quand on voit l’évolution de la musique aujourd’hui …

Que des artistes comme toi s’engagent en faveur du téléchargement, je le comprends. Tu as vendu plus de 5 millions d’albums, j’imagine que tu ne t’en fais pas pour demain, mais ceux qui débutent, qui arrivent à émerger, comment vont-ils vivre si leur œuvre est libre de droits?

Allons allons Manu, reprends-toi, des jeunes démarrent et des musiciens ont besoin de vivre !
Finalement il m’a fait réfléchir et conforté dans mon opinion.
La gratuité à tout prix nous assassine.
J’espère qu’il en fut de même pour les partisans de Céline.

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